C’est le 29 mars prochain que sera lancé l’INterlinkfest, un nouveau festival entièrement dédié aux musiques électroniques qui, pendant trois soirées consécutives, animera le 2e étage du Piranha Bar à Montréal. Pour inaugurer le tout, rien de moins que trois têtes d’affiche européennes sont attendues parmi les onze artistes présents. En effet, ce seront les producteurs et DJs Iridium, Okkoto et Nagazaki qui feront danser le public québécois au son de leurs créations lors de cette édition. Une première visite en sol canadien rendue possible suite à l’invitation de l’instigateur et directeur de l’événement Nicolas Joltok, avec qui nous avons discuté afin d’en savoir plus sur ce récent projet qui rassemblera les passionné.e.s de musiques électroniques les 29, 30 et 31 mars.
La passion au cœur du festival
Organisateur d’événements et DJ bien établi dans la ville de Québec, Nicolas Joltok œuvre dans le milieu de la musique électronique depuis plus de 20 ans déjà. C’est d’ailleurs afin de souligner cet anniversaire professionnel qu’est née l’idée de l’INterlinkfest, peu de temps avant que la pandémie ne fasse son effet sur le monde du spectacle. Après quelques années de confinement où tout s’est mis en suspens, ce sera finalement ce printemps que la première édition de l’événement verra le jour, dans une ambiance à la fois festive et intime qui permettra au public une proximité unique avec les artistes au cœur de la métropole. Ce n’est également pas sans hasard que l’événement se tient à Montréal, puisque c’est à cet endroit que tout a commencé pour Joltok qui y a habité de 1999 à 2005. « J’ai vécu une bonne partie de ma vie à Montréal et j’ai commencé ma carrière là-bas alors, tant qu’à fêter cet anniversaire, je me suis dit que j’allais aller où tout à débuté! ». Nous raconte celui à qui l’on doit entre autres les événements Codex et le festival Avant-Garde qui s’est tenu en 2019 à la défunte salle de spectacles de Québec le D’Auteuil.
Si le choix du lieu se veut significatif pour l’organisateur, il est aussi en partie dû à la vitalité de la scène électronique qui y est ancrée. « Montréal, c’est une ville d’excentricité, de marginalité et la scène [électro]-industrielle y est bien présente. […] On ne se mentira pas qu’avec la Covid, un peu tout le monde [dans l’industrie du spectacle] est reparti à zéro, mais je pense qu’en ce moment, le hard techno en général, incluant l’industriel fait partie [de cet engouement]. Dû côté de l’Europe, c’est d’ailleurs la folie furieuse! » nous dit Nicolas, fin prêt à relever ce nouveau défi. « Avec un festival, il y a tout le temps des imprévus et ce qui rend l’organisation le fun, c’est ta capacité à réagir à ceux-ci. […] Plus ça va, plus il y a des gens qui se proposent pour m’aider, alors ça rend la folie et l’ambition plus réalisable! »
L’électro sous toutes ses formes, de l’Europe au Québec
Industriel, Hard techno, Neurofunk et beaucoup plus seront au rendez-vous lors de ces trois soirées de festivités qui promettent de mettre de l’avant une diversité de styles. Tisser un lien entre les différent.e.s amateur.rice.s de musiques électroniques, c’est notamment un des principaux objectifs de l’INterlinkfest. « Ce que je préfère avec un festival, c’est que ça devient un rassemblement familial de passionné.e.s à chaque année! » confie Nicolas Joltok qui a bâti une programmation autour de trois gros noms de la musique électronique française : Iridium, Nagazaki et Okkoto.
Okkoto, auparavant du duo Iridium, est d’ailleurs un des premiers artistes qui est venu à l’esprit de l’organisateur pour cette première édition. « Pendant la pandémie, j’ai découvert Okkoto qui est un des fondateurs, avec Iridium et Nagazaki, d’un label qui s’appelle Prototype Records, ainsi que de Crusaders Records. Je me suis dit tant qu’à en inviter un, je vais inviter les deux autres! (rires) […] Dans 2 ans, c’est facilement une star montante! Il a déjà joué en Colombie en Amérique du Sud et il commence aussi à faire de la tournée en Europe, alors d’après moi, il devait manquer de temps pour le projet en duo avec Iridium. Ce sera d’ailleurs un des premiers spectacles en solo d’Iridium également » souligne le directeur du festival au cours duquel sera aussi célébré le cinquième anniversaire de création de l’étiquette Prototype Records.
L’événement sera également l’occasion de découvrir une foule de DJs locaux provenant de Québec et Montréal. Parmi ceux-ci, on compte bien sûr Biotek, le projet de Nicolas Joltok, mais aussi plusieurs autres vétérans de la scène électronique québécoise. « J’ai choisi beaucoup de pionniers de la scène. On a à peu près tous 20 ans d’expérience! Pour Gengis Dhan, c’est même plus de 40 ans, c’est un vieux de la vieille! S’il y a bien un des fondateurs de la scène industrielle au Québec, c’est lui. C’est d’ailleurs à cause de lui que j’écoute cette musique, donc il n’avait pas le choix d’être là! (rires) »
Alors que tous les artistes font partie des coups de cœur de l’organisateur, le public ne devra notamment pas manquer le drum & bass de Cyre et Pocaille qui offriront une prestation en duo, ainsi que le neurofunk de SubSonik et le hardcore de Mister Hyde, dont les événements affichent souvent complets. « On est des pionniers dans la trentaine-quarantaine qui seront avec trois jeunes virtuoses en têtes d’affiche! » ajoute Nicolas.
Les productions originales mises de l’avant
Une autre particularité du festival? Celle de miser sur les productions originales afin d’offrir une expérience bonifiée au public. En misant sur trois producteurs et non seulement sur des DJs en têtes d’affiche, Nicolas Joltok entend mettre de l’avant l’unicité des performances en direct. « Iridium et Okkoto m’ont confirmés qu’ils allaient jouer live et c’était un peu dans mes priorités. Dans un univers rempli de DJs, ce n’est pas facile de trouver des artistes live, mais, dans la scène en général et de plus en plus du côté de l’Europe, le ”live act” est en train de renaître. […] J’ai été très clair avec les producteurs et ils m’ont confirmé qu’ils allaient mettre 90 % de leur musique à eux, même si parfois, il y en a certain qui ne sont pas habitués de faire du live comme c’est le cas pour Nagazaki, qui, dans son DJ set, mettra principalement ses productions.
En plus d’une ambiance à saveur cyberpunk et des effets visuels qui s’ajouteront aux performances, le public pourra ainsi assister à des performances singulières, qui s’annoncent toutes aussi festives les unes que les autres. Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les fans de musiques électroniques et ses dérivés!
L’INterlinkfest aura lieu les 29, 30 et 31 mars prochains au 2e étage du Piranha Bar à Montréal. Obtenez vos billets dès maintenant en cliquant sur le bouton ci-dessous!
*Cet article a été écrit en collaboration avec l’INterlinkfest.