Québec Rock Contest : Une plateforme essentielle

Lorsqu’il est question de décibels et de distorsion, la ville de Québec ne laisse pas sa place! Et la Vieille Capitale est sur le point de le prouver une fois de plus avec l’implantation d’un tout nouvel évènement explosif cherchant à faire rayonner le talent local et qui promet de faire tourner les têtes. 


Présenté comme étant le plus grand concours de sa catégorie dans la province, le Québec Rock Contest propose aux groupes émergents ou semi-professionnels une plateforme unique pour se faire entendre et mousser leur notoriété. Tous les vendredis et samedis soirs, du 4 janvier au 1 er juin, des bands redoutables se succèdent sur la scène du Bûcher Bar Spectacles afin de surpasser la compétition et impressionner les juges dans l’espoir de remporter la finale du concours divisé en quatre volets, soit : composition rock, groupe hommage, composition métal et cover bands. En bout de ligne, l’organisation remet pour 100 000$ en prix!


Derrière ce surprenant et alléchant concours se cache le producteur Sébastien Girard. Actif et très impliqué dans la vie culturelle de Québec depuis plusieurs années, l’instigateur du projet a pris de son précieux temps pour parler davantage de ce tout nouveau tremplin musical qui en est actuellement à sa toute première édition.


Le rock au Québec a un bel historique et a connu ses heures de gloire. D’où est venue l’idée de partir ce concours et comment est-ce que ça a pris forme?


En 2011, j’avais organisé un autre concours de musique sur la Rive-Sud de Québec qui s’appelait Lévis Ville du Rock. J’étais un petit producteur de shows depuis plusieurs années pis je trouvais ça vraiment nice l’idée d’un concours de musique pour les bands amateurs. Dans le circuit, à l’époque, il y avait le producteur 2nd Skin qui faisait des shows de groupes émergents pis je trouvais que ce serait le fun d’avoir ce concept-là. Quand le 2 nd Skin n’est pas revenu, j’en ai profité pour créer Lévis Ville du Rock qui est un peu le point de départ de mon projet et qui a évolué jusqu’en 2018. À partir de là, on a un peu décidé de mettre la hache là-dedans pis de recommencer sur de nouvelles bases. C’est là que le Québec Rock Contest est arrivé. On est allé sur la Rive-Nord de Québec, on a regardé les possibilités puis on s’est fait accueillir au Bûcher Bar Spectacles situé dans le Marché Jean Talon de Québec.C’est vraiment un nouveau départ mais, avec des racines assez ancrées.


Pour passer aux qualifications suivantes et espérer se rendre en finale, les groupes font face à un panel de juges. Qui sont-ils et comment procèdent-ils pour évaluer les groupes? Et accordez-vous une importance plus significative aux groupes de compositions originales par rapport aux cover bands et groupes hommages?


On compte entre 30 et 40 juges dans nos rangs. Ce sont de gens du milieu de la musique. Pour la sélection, on leur demande d’être capables d’utiliser minimalement deux instruments. À partir de là, on sait qu’on peut varier et ça va nous assurer d’être en mesure de couvrir tous les instruments des groupes qui passent sur la scène. Ils vont évaluer la guitare, la basse, le vocal et la batterie. S’il y a du clavier ou autres instruments, on les couvre aussi. Les trois juges présents à chaque soirée ne sont jamais les mêmes. On leur fait faire des rotations. C’est en fonction des disponibilités des juges. Pour ce qui est de la valeur accordée aux différents niveaux, les groupes sont complètement divisés chacun dans leur volet, ça fait en sorte qu’il n’y a pas de paliers d’importance en tant que tels. Tout le monde va se rendre à la fin parce qu’il y a quatre grandes finales. Il va y avoir quatre bands gagnants. Peu importe le volet, on a consacré environ 25 000$ en prix qui sont bien répartis dans chacun d’entre eux. Donc on ne décide pas qu’un volet vaut plus qu’un autre.


La Ville de Québec est reconnue pour être une Mecque du métal. De quelle manière est-ce que cet amour pour ce genre musical s’est reflété dans les candidatures et la réception du public? Est-ce qu’ils partent avec un accueil favorable du public?


On s’est associé au groupe Facebook GMPQ (Gang de métalleux de la province de Québec) qui réunit environ une vingtaine de milliers de personnes pour pouvoir faire une bonne place au métal. Pis sérieusement, au niveau compo métal, ça représente la moitié des candidatures et ce volet c’est 25% du concours. En plus, on a des hommages au métal. Et on y retrouve un peu de tous les styles du genre. Cette année, il y a peut-être un peu moins de hardcore qu’à l’habitude, mais sinon on voit du thrash, du mélodique, du franco, etc. On a environ 35 groupes qui gravitent autour du métal, pis c’est sans doute dans nos meilleures soirées. Il y a beaucoup de monde qui se déplace. On est super bien accueilli par cette scène-là et on est vraiment satisfait de leur présence.


Selon toi, est-ce qu’il y a quelque chose de particulier à Québec qui caractérise le développement du concours et l’approche des groupes?


Ce qu’il y a de particulier à Québec, c’est l’agglomération. C’est une ville qui attire le monde autour de la musique avec les festivals. Il y a une forte concentration de gens qui aiment la musique pis c’est plus facile de maintenir un projet. Aussi, je remarque que, très souvent, les musiciens n’ont pas juste un seul projet. Ils ont deux, trois, quatre et parfois même cinq projets. Des fois, c’est un projet métal, un projet hommage, pis un cover band. J’ai des participants dans le concours qui sont dans plusieurs volets. Ça fait que d’être à Québec, ça me donne encore plus de facilité. Plus on s’éloigne des grands centres, plus c’est difficile d’organiser un concours comme celui-là. Pis la crowd se déplace beaucoup. On a 44 spectacles répartis sur tous les vendredis et samedis et je ne vois pas de salles vides. Je n’en ai jamais vu en 9 ans. Franchement, ça me surprend.


En tant qu’organisateur qui a vu une quantité impressionnante de groupes passer dans les concours, qu’est-ce qui t’a le plus surpris jusqu’à maintenant pour cette première édition du Québec Rock Contest?


Le gros projet qui m’a vraiment impressionné cette année, c’est un groupe hommage à Slipknot. Ils arrivent sur la scène costumés avec des barils de bière pis ils tapent dessus avec des bats de baseball. Ils remontent vraiment aux débuts du band, à l’époque où Corey Taylor [le chanteur du groupe] était moins doux pis que le band cherchait un peu à déranger. Quand on regarde le groupe qui reprend les chansons, j’ai l’impression que ça va devenir un des meilleurs hommages au Québec. Pour moi, c’est le gros « wow » cette année. Ils se nomment Sicknot.


Les finales des quatre différents volets auront lieu à partir du mois de mai. Qu’est-ce qui est précisément réservé aux gagnants?


Les gagnants vont pouvoir mettre la main sur de l’enregistrement en studio professionnel, de la duplication de CD, de l’équipement, de la création de sites web, de l’hébergement web, de l’entretien d’instruments, etc. On a vraiment beaucoup de partenaires qui offrent des prix cette année. C’est notre record. On va offrir plus de 100 000$ en prix confirmés. Ça va aussi être ça pour l’année prochaine!

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