Les Scènes de Musique Alternatives du Québec : Pleins feux sur la scène indépendante

La scène culturelle indépendante nous permet de découvrir, apprécier et vivre des moments qui peuvent rester gravés à jamais dans nos mémoires. Nous avons tous une histoire qui commence par « Te souviens-tu la fois à (insérer la salle de votre choix)?« . Depuis quelques années, ces salles sont regroupées pour favoriser leurs initiatives de promotion et de production de spectacles. Nous nous sommes entretenus avec Jon Weisz, directeur général des SMAQ pour nous parler un peu plus de ce projet.

Débutons simplement, pourrais-tu me raconter un peu l’histoire des SMAQ et la mission que se donne l’organisation ?

En gros, les Scènes de musiques alternatives du Québec est une association qui représente les petites salles indépendantes de musique au Québec. Présentement, nous avons une soixantaine de membres qui présente la majorité des concerts de musique au Québec. J’ai fondé les SMAQ en 2018, nous étions principalement en coulisse et le but était d’offrir une représentation politique aux salles. Avec la pandémie, notre rôle a gagné en importance du fait que les petites salles indépendantes ne sont pas financées en temps normal. Il fallait créer et renforcer des liens avec les divers paliers gouvernementaux. Aujourd’hui, nous allons vraiment au-delà de ce qui est politique et représentation, nous offrons de la formation professionnelle, des projets de mutualisation des ressources, nous travaillons sur un rapport de l’état des lieux pour chiffrer et quantifier le marché et des projets de promotion collectifs comme Branchez-vous sur les SMAQ.

En parlant de Branchez-vous sur les SMAQ, pourrais-tu me parler un peu plus du projet?

C’est assez simple, nous avons pris toutes les salles participantes et nous avons regroupé leur programmation sur un microsite. Nous sommes allés chercher un budget promotionnel pour mettre collectivement les programmations de l’avant. Le but est de premièrement donner un petit coup de pouce à nos salles et aux artistes qui vont y jouer prochainement. Aussi le but est de mentionner que nous sommes de retour.

Je crois que nous n’avons pas le choix de parler de la pandémie, pourrais-tu un peu nous dresser le portrait de la dernière année et demie pour les salles de spectacles?

Même s’il y avait de l’aide sectorielle pour les salles, ça n’a pas été facile. Je considère que nous avons été chanceux, dans un sens, de recevoir de l’aide pour les salles en comparaison avec d’autres provinces et pays. Le moral était très bas, même pour des lieux qui avaient un certain filet de sécurité. Par moment nous étions de rédacteurs de demandes de subventions à temps plein et disons que ce n’est pas pour ces raisons que nous travaillons dans ce milieu. Peu à peu les choses commencent à revenir à la normale.

Crois-tu que la pandémie a mis de l’avant les salles alternatives ? Sont-elles davantage reconnues à leur juste valeur ? 

Pas seulement au Québec, je crois qu’au Canada en entier les salles ont gagné en importance. Au Québec, les salles indépendantes n’étaient pas reconnues par le Patrimoine canadien et au début de la pandémie, je devais expliquer qui était nos salles et la valeur de celle-ci. Le chemin était long, mais nous avons pu créer des liens ou du moins, pour le gouvernement du Québec, renforcer nos liens. Durant cette période, on voyait une certaine préoccupation pour les salles et l’art indépendant. On mentionnait très souvent les salles de spectacles et les artistes, ce n’est pas un sujet qu’on aurait entendu avant la pandémie.

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